Var : disparitions en série de cloches...

19 août 2019 à 8h27 par La rédaction

RADIO STAR

Les cloches ne sonnent plus à Ginasservis, Brue-Auriac, Esparron-de-Pallières ou encore à Notre-Dame-du-Revest, quatre chapelles situées dans l'est du Var. L'une après l'autre, les communes de la zone ont été confrontées à des cambrioleurs d'un genre un peu particulier durant le mois écoulé. Ceux-ci sont en effet repartis avec les cloches des églises. Les gendarmes de la compagnie de Brignoles sont sur l'affaire, explique Franceinfo.

Dans la dernière chapelle touchée, à Notre-Dame-du-Revest, la cloche est portée disparue depuis quelques jours. Si la mairie n'a pas perdu de temps pour porter plainte, l'émotion est déjà forte dans la population. Jean-Philippe, interrogé par Franceinfo, explique pourquoi ce lieu a une telle importance pour lui. "Je me suis marié dans cette église. Et, ce jour-là, c'était cette cloche qui sonnait."

Mais qui pourrait voler une cloche ? À la différence d'autres communes, le bruit des cloches ne semble pas être à l'origine de dissensions locales. La thèse du collectionneur semble plutôt tenir la corde alors que l'église a récemment été ciblée par d'autres voleurs.

Des cloches revendues au marché noir ?

Pour Christian Ghinamo, adjoint à la maire d'Esparron-de-Pallières, c'est cette piste qui est à privilégier. Il explique ainsi que, récemment, des amateurs d'art avaient fait main basse sur les portes ou encore une statue de la Vierge. Selon lui, la cloche de sa commune pourrait ainsi valoir entre 3 000 et 5 000 euros. Martine Arizzi, la maire de la commune, estime aussi que c'est sans doute la valeur historique des objets qui s'est avérée cruciale.

Une recherche sur les sites de petites annonces n'a pas fourni de réponse. Hervé Philibert, le maire de Ginasservis, a lui perdu deux cloches fin juillet. "Ce sont des cloches qui ont de la valeur. Si la cloche des Pénitents a l'âge de la chapelle, elle est du XIIe siècle. C'est une cloche d'une grosse valeur. Je lance un appel s'il y a des reventes qui se font sur Internet ou sur le marché noir", confiait-il à France Bleu.