Une retraitée de 75 ans forcée par la justice à cohabiter avec le squatteur de sa maison

26 novembre 2020 à 9h13 par La rédaction

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Après deux années en Guyane, Martine Garofalo, 75 ans, entendait récupérer sa maison de Rochefort-du-Gard (Gard), qu'elle avait louée à deux personnes avant de partir. Mais ces deux occupants ne payaient plus leur loyer depuis environ un an et demi, soit 8.000 euros d'impayés. Avant de revenir, la septuagénaire leur avait adressé un courrier recommandé leur signifiant qu'elle souhaitait récupérer son bien au 1er septembre. 

Faute de réponse, mi-août, Martine Garofalo se présente sur place. Mais l'un des deux occupants lui refusé l'accès -l'autre ayant disparu sans laisser d’adresse depuis juillet 2019. "La justice me dit que je n’ai pas le droit de rentrer ‘chez lui’. Chez LUI !", insiste la propriétaire dépitée. Si j’entre, il peut se retourner contre moi et demander des dommages et intérêts", raconte la septuagénaire. Quitte à enfreindre la loi, en se servant d’une vieille télécommande, cette sage-femme à la retraite a pu quand même pénétrer dans le domicile et récupérer sa voiture qui se trouvait dans le garage.

Martine Garofalo a été relogée en urgence à Rochefort-du-Gard, dans un appartement prêté par la municipalité. Elle décide alors de contacter un avocat et un huissier. La justice permet à la propriétaire de récupérer le premier étage de la demeure. "Je peux réintégrer l’appartement du haut mais avec la trêve hivernale, on ne peut pas faire expulser la personne. Je devrais donc cohabiter avec lui ! Je veux dénoncer le bail. Je ne veux pas habiter dans la même maison, la mienne !, avec quelqu’un qui m’a fait ça", déplore la septuagénaire.