Une caissière qui contestait son licenciement après une fausse couche déboutée

26 septembre 2019 à 11h25 par La rédaction

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Une caissière victime d'une fausse couche au travail qui contestait son licenciement en 2016 devant les prud'hommes de Bobigny a été déboutée mercredi, selon son avocat.

"C'est extrêmement décevant mais nous allons interjeter appel, nous irons jusqu'au bout", a déclaré Maître Montasser Charni. "Il semble que le conseil des prud'hommes ait déconnecté le licenciement de la fausse couche subie par ma cliente", a-t-il précisé. L'avocat n'avait pas encore eu connaissance des motivations du jugement. L'avocat du supermarché rebaptisé Marché Frais, Maître Norbert Thomas, n'a pas pu être joint.

Une fausse couche liée à ses conditions de travail ?

Ayélé Ajavon avait fait une fausse couche à quatre mois et demi de grossesse sur son lieu de travail du magasin O'Marché frais de La Courneuve. Elle avait été convoquée quelques semaines après son retour au travail après deux mois d'arrêt maladie, en vue de son licenciement, intervenu quatre mois après la fausse couche pour fautes liées à l'exécution de son contrat.

"On lui reprochait des erreurs de caisse", précise Maître Charni. Ayélé Ajavon a toujours nié ces erreurs de caisse, expliquant que sa caisse étant reliée à une console centrale, des articles ont pu être ajoutés sans qu'elle en ait connaissance. Ayélé Ajavon estimait que son licenciement était directement lié à sa fausse couche, causée selon elle par ses conditions de travail. Selon son avocat, elle avait porté des charges lourdes avant de perdre les eaux derrière son tapis de caisse.