Une association créée pour aider Patrick Balkany à payer sa caution
6 novembre 2019 à 11h31 par La rédaction
Pour recouvrer la liberté, Patrick Balkany doit réunir 500 000 euros de caution, a décidé la cour d'appel de Paris. Oui, mais voilà, « nous n'avons plus un rond. Ni en France, ni à l'étranger », s'est plaint ce mardi l'ancien maire de Levallois (Hauts-de-Seine), condamné à quatre ans de prison ferme pour fraude fiscale. Cependant, c'était compter sans l'amitié de certains de ses administrés, relate Isabelle, son épouse, sur BFM TV ce mardi. Une association a été créée pour réunir la somme nécessaire au paiement de sa caution pénale, assure la maire par intérim.
"Il se trouve que des habitants de Levallois, spontanément, connaissant notre situation, avaient lancé des cagnottes Leetchi dans tous les sens. Je leur ai demandé d'arrêter car j'ai eu peur qu'on ne sache pas où allaient les fonds, qu'ils se fassent gruger par des gens qu'on ne connaît pas", développe Isabelle Balkany.
Les comptes du couple saisis
Alors il a fallu officialiser une structure pour que l'argent puisse transiter, explique-t-elle encore. "Des Levalloisiens, avec notre accord, ont déposé une association de soutien pour acquitter la caution de Patrick. Ça a été déposé en préfecture, nous attendons le récépissé pour pouvoir ouvrir un compte en banque et pouvoir dire aux donataires : Adressez-vous à tel compte en banque. Et ensuite ces fonds seront versés sur un compte Carpa, qui est un compte d'avocat", détaille celle qui a été de son côté condamnée à trois ans de prison mais sans incarcération immédiate, son état de santé étant "incompatible avec une mesure de détention".
L'avocat de Patrick Balkany, Éric Dupond-Moretti, avait regretté la décision de la cour d'appel de soumettre la liberté de son client au paiement d'une caution. "Ce cautionnement pose problème. Pour le payer, il faut bien que l'argent transite par un compte. Or celui de Patrick Balkany a été saisi et celui de son épouse aussi", avait-il observé.
Une semaine après lui avoir accordé sa première demande de remise en liberté, la cour d'appel de Paris a examiné ce mardi une autre requête de Patrick Balkany, écroué depuis le 13 septembre. Cette dernière demande est liée à sa condamnation à cinq ans de prison, cette fois pour blanchiment de fraude fiscale. La décision sera rendue le 13 novembre prochain.