Un radar anti-bruits va être expérimenté
Publié : 29 août 2019 à 7h43 par La rédaction
Le radar antibruit va-t-il s'installer en France ? Une première commune a en tout cas décidé de s'équiper durablement de ce dispositif, testé un mois à Saint-Forget, dans les Yvelines, durant l'été. Le Parisien annonce que Villeneuve-le-Roi, dans le Val-de-Marne, va miser sur Méduse, le petit nom donné à cet appareil.
Verbaliser les plus bruyants
Ce radar contrôle les décibels émis par les voitures et les motos grâce à quatre microphones, avec l'objectif de verbaliser les plus bruyants. Lors de sa phase de test, l'appareil n'était pas encore équipé de la reconnaissance des plaques d'immatriculation. Ici, la police municipale de Villeneuve-le-Roi, qui sera en charge de ce radar, pourra compter sur les images des caméras de vidéoprotection de la ville pour identifier les contrevenants.
Une façon de lutter contre les rodéos sauvages.
Didier Gonzalez est le président de Bruitparif, l'observatoire du bruit en Île-de-France, l'association derrière le radar antibruit. Il pointe du doigt les nuisances sonores causées par les rodéos : "Cela peut monter à 120 ou 130 décibels", selon lui. "Il y a des jours où nous recevons à la mairie ou à la police municipale de 50 à 100 coups de fil de gens qui se plaignent. C'est anormal que deux imbéciles sur une mobylette pourrissent la vie de 20 000 personnes en faisant un boucan du diable", assène-t-il. Le radar antibruit de Villeneuve-le-Roi ne sera pas fixe, précise le maire de la ville : "Il a vocation à être embarqué."
De quoi sérieusement compliquer la vie des conducteurs de véhicules trop bruyants, qui ne sauront pas où « Méduse » pourra leur tomber dessus. Mais quelques détails restent encore à régler pour pouvoir les sanctionner, par exemple le seuil de décibels à ne pas dépasser pour éviter une amende. « Techniquement, c'est bon. Législativement, c'est bon. Mais juridiquement, il manque encore le feu vert du ministre. Cela ne devrait pas poser de souci, car le problème des rodéos dépasse les clivages politiques », explique Didier Gonzalez. Aucune information à ce sujet n'a toutefois filtré de la part du gouvernement.