Un indice de réparabilité pour lutter contre l'obsolescence des produits

4 février 2021 à 12h04 par FARGIER Emilie

RADIO STAR

La lutte contre l'obsolescence programmée est devenue une urgence tant pour le consommateur que la planète. "L'allongement de 50% de la durée de vie de nos produits réduirait de 77 millions de tonnes la quantité de CO2 émise chaque année", annonce dans son rapport de 2019 l'association HOP.

C'est pourquoi, en vertu de la loi anti-gaspillage, depuis le 1er janvier 2021, l'affichage d'un indice de réparabilité est obligatoire sur certains produits électroniques et électriques, précise le gouvernement. L'objectif ? "Allonger la durée de vie et d'utilisation des appareils en se tournant vers des produits plus facilement réparables ou en recourant davantage à la réparation en cas de panne", peut-on lire sur son site internet.

Cinq critères pour valoriser les appareils faciles à réparer

Les produits concernés sont les suivants : smartphones, ordinateurs portables, téléviseurs, lave-linge à chargement frontal et tondeuses à gazon électriques. Sur ces produits là sera collée une étiquette dont le code couleur ira du rouge au vert accompagnée d'une note sur 10. Plus la note est élevée, plus l'indice de réparabilité est haut. Le but est de pénaliser les appareils impossibles à réparer et à l'inverse de valoriser ceux dont la réparation est facile et peu coûteuse.

Comment est calculé l'indice de réparabilité ? Cinq critères permettent de calculer la note finale :
- la disponibilité de la documentation technique
- la démontabilité et l'accès aux outils
- la disponibilité des pièces détachées
- le prix des pièces détachées
- un critère spécifique à chaque catégorie de produit
Le Monde rappelle que cet indice est calculé par les constructeurs eux-mêmes qui s'autoévaluent. En cas de tromperie manifeste, le consommateur peut prévenir l'Agence de la transition écologique (ADEME) ou la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF).

Bien que l'indice soit obligatoire depuis le 1er janvier 2021, les marchands et fabricants ont le droit à un délai de tolérance allant jusqu'au 1er janvier 2022. Avant cette date, il ne sera pas possible de verbaliser un magasin afin de lui laisser le temps de mettre en place progressivement ce nouveau système d'étiquette.