Tinder, WhatsApp, Twitter... policiers et gendarmes rappelés à l’ordre

31 août 2021 à 8h45 par FARGIER Emilie

RADIO STAR

Sur Twitter, Facebook, mais aussi WhatsApp et même Tinder, les membres des forces de l’ordre peuvent avoir un comportement qui déplaît à leur hiérarchie. C’est ce que révèlent nos confrères du Parisien, qui expliquent que les signalements par des internautes, via la plateforme Pharos, se multiplient. La Direction générale de la gendarmerie nationale (DGGN) a notamment mis à pied un gendarme dont la photo de profil sur l’application de rencontre Tinder ne laissait apparaître que son buste en polo estampillé "gendarmerie". Il servira désormais d’exemple sur une fiche de déontologie de l’Inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN) consacrée au comportement à adopter sur les réseaux sociaux.

Ces fiches précisent aux gendarmes et aux policiers quelles limites ne doivent pas être franchies sur les réseaux sociaux. Laurent-Franck Liénard, avocat dont la spécialité est la défense des forces de l’ordre, estime qu’ils sont une plaie pour ses clients. "J’ai beaucoup de dossiers sur le sujet pour des propos racistes, explique-t-il au Parisien. Ou pour des dérapages. Parfois, il y a un trop-plein et ils se lâchent."

Des conversations WhatsApp problématiques

Sont également pointés du doigt les comportements entre collègues, dans des conversations de groupe sur l’application WhatsApp. Des propos racistes ont notamment été dénoncés par le passé et signalés au procureur de la République, car de tels propos tombent sous le coup de la loi en tant que "provocations, diffamations et injures non publiques présentant un caractère raciste ou discriminatoire".

Au sein de la police nationale, Le Parisien explique que des fiches sont punaisées dans les commissariats à ce sujet. Le Service d’information et de communication de la police (Sicop) explique que "cela concerne davantage les règles de prudence quant à leur sécurité personnelle et à celle de leurs proches". "Les policiers ont le droit d’utiliser les réseaux sociaux, mais ils doivent respecter le secret professionnel et ne pas attenter à l’image de l’institution", ajoute-t-on.