Télévision : bientôt la redevance pour tous ?

5 octobre 2018 à 12h36 par La rédaction

RADIO STAR

La loi traîne mais les propositions fusent ! Deux députés ont rempli la boîte à idées du gouvernement avec 40 préconisations pour réformer France Télévisions, Radio France, etc. Annoncée depuis des mois, la future loi sur l’audiovisuel public est actuellement en pleine rédaction au ministère de la Culture, pour une présentation début 2019.

Le timing idéal pour la députée LREM Aurore Bergé et son collègue Pierre-Yves Bournazel (Agir-Les Constructifs) qui espèrent inspirer le gouvernement avec les conclusions de leur "mission d’information", fruit de huit mois d’auditions de 220 professionnels du secteur. Voici les principaux axes.

La redevance pour tous

La ministre de la Culture a accueilli très favorablement ce rapport. Et pour cause, il reprend une des mesures annoncée mi-septembre par Françoise Nyssen : faire payer la redevance à tous les foyers et pas uniquement à ceux qui possèdent un téléviseur. En contrepartie, les deux députés proposent de « maintenir le montant» de cet impôt. Mais il va falloir batailler avec le ministre du Budget qui refuse pour l’instant de toucher à la redevance associée à la taxe d’habitation. Au chapitre du financement, ils proposent aussi de soumettre tous les nouveaux acteurs de la télévision (Netflix, YouTube, Amazon, etc.) au même régime fiscal que TF1, Canal et les autres groupes TV. 

Un retour de la pub entre 20h et 21h

Le duo propose de supprimer la publicité des antennes de Radio France et de France 5. "A titre personnel", Pierre-Yves Bournazel avance, quant à lui, un retour de la publicité sur France 2 entre 20 heures et 21 heures, "de façon provisoire, pour cinq ans". "Nous ne reprendrons pas toutes les mesures proposées", assure-t-on dans les couloirs du ministère, en mentionnant notamment ces deux dispositions. 

La chasse au piratage

Oubliée depuis la mise en place d’Hadopi, la lutte contre le piratage revient en haut de l’affiche. Pour rendre plus efficaces les sanctions, les deux députés préconisent une fusion entre Hadopi et le CSA.