Sœur André, doyenne de France et même d'Europe, a fêté ses 116 ans

12 février 2020 à 11h59 par La rédaction

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À l'Ephad Sainte-Catherine Labouré, à Toulon, les festivités étaient au rendez-vous. Leur doyenne, Soeur André, de son vrai nom Lucile Randon, a soufflé sa 116e bougie en présence du maire de la commune, Hubert Falco. Le 19 octobre 2017, elle devenait doyenne des Français suite au décès d'Honorine Rondello, qui s'est éteinte à l'âge de 114 ans. Elle est également doyenne d'Europe. La Japonaise Tane Tanaka occupe la première place, à 117 ans et 30 jours. Le 11 février 1904, elle est née à Alès, dans le Gard. Alors qu'elle n'a que dix ans, la Première Guerre mondiale commence. À 16 ans, elle devient institutrice à Versailles, chez la famille Peugeot.

Quelques années plus tard, en 1923, elle reçoit le baptême et la communion pour finalement entrer dans les forces de l'ordre en 1944. Elle rejoint la maison des Filles de la Charité, rue du Bac à Paris. Elle adopte alors le nom de "Soeur André", en référence à son frère aîné. 

Une santé fragile

Interviewée par Var Matin, Lucile Randon explique qu'elle a eu, au cours de sa vie, "une santé fragile". Elle indique "penser au bon Dieu", mais également "aux résidents de l'Ehpad qui n'ont personne pour venir les voir, ou qui sont plus dépendants". Pour elle, cette longévité exceptionnelle s'explique par une vie bien remplie. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, en 1945, elle intègre l'hôpital de Vichy et y reste 28 ans afin de s'occuper des orphelins et personnes âgées. Dès 1963, elle s'engage pour travailler de nuit et prend, plus tard, sa retraite dans la Drôme.

C'est à l'âge de 75 ans, en 1979 donc, qu'elle rejoint l'Ephad des Marches en Savoie. Elle y reste une trentaine d'années avant d'être transférée en 2009 à celle de Sainte-Catherine Labouré de Toulon. Elle est alors âgée de 105 ans. Onze ans plus tard, elle y souffle sa cent seizième bougie.