Les masques, le nouvel atout des voleurs et des pickpockets contre la police
1er juin 2020 à 18h23 par La rédaction
Les voleurs s'adaptent à la situation et en tirent même avantage. Depuis le déconfinement, les vols avec violence ont subi un net regain. Un dénominateur commun entre de nombreux malfrats : ils portent un masque anti-Covid et deviennent difficilement identifiables. Ce type d'agression se multiplie. Et depuis le début du mois de mai, le chiffre des vols avec violence ne cesse de grimper. Un peu moins de 600 faits recensés la semaine du 4 au 10 mai, 1000 la semaine suivante et près de 1100 la semaine du 18 au 24 mai, selon la note Interstats du ministère de l'Intérieur.
Le travail des policiers rendu complexe
Hors période d'état d'urgence sanitaire, il est interdit de dissimuler son visage sur la voie publique, un délit sanctionné par une amende de 150 euros. Depuis le déconfinement, le port du masque est recommandé voire obligatoire dans les transports en commun. Dans le cadre des affaires de vol à l'arraché, très souvent, faute d'autres preuves, l'identification et l'interpellation de délinquants repose sur l'étude des images des caméras de surveillance et l'extraction d'un visage joue très souvent dans la résolution de l'enquête.
"Cela va rendre le travail des policiers plus compliqué quand on utilise ces logiciels de reconnaissance faciale et ça rendra aussi plus compliqué le travail permettant de confondre une personne interpellée dans le cadre d'une affaire, si elle n'a pas été notamment interpellée en flagrant délit", estime Me William Julié, avocat pénaliste au barreau de Paris.