Le prochain hiver sera-t-il "le plus froid depuis 30 ans" ?

26 septembre 2019 à 11h22 par La rédaction

RADIO STAR

Une étude météorologique britannique annonce un hiver glacial en janvier et février prochains. Mais est-ce vraiment crédible ?

Une explosion de neige l’hiver prochain ?

En juin 2019, on aura enregistré les chaleurs les plus élevées jamais constatées pour cette période de l’année, et ce dans le monde entier. Quant à l’été qui vient de s’acheter, il aura été le troisième le plus chaud de l’histoire en France, derrière 2003 et 2018. Peut-on pour autant imaginer que l’hiver à venir sera à la mesure de cette vague de chaleur ? Pas si sûr. Pourtant, la presse anglaise parlait il y a peu du retour d’un vortex polaire, surnommé "La Bête de l’Est".

Un vortex polaire

Si l’on en croit les experts météo outre-Manche, ce vortex polaire pourrait provoquer l’un des hivers les plus froids de ces trente dernières années. L’an passé, il aurait entraîné des températures atteignant les -14ºC et des chutes de neige dépassant les 50 centimètres. Cette fois, le Mirror parle sur un ton catastrophiste d’une véritable "explosion" de neige dans les prochains mois, en reprenant une étude prévisionnelle statistique réalisée par des chercheurs de l’University College of London(1).

Impossible de prévoir précisément six mois à l’avance

Les chercheurs parlent en effet de températures plus froides que la normale en janvier-février 2020. Pour autant, il ne faut sans doute pas prendre ces affirmations à la lettre : en effet,  selon les estimations, il n’y a en réalité que "57 % de chance que les températures soient plus froides qu’en 2018" l’hiver prochain. Soit à peine plus d’une chance sur deux. Cette étude aurait donc été surinterprétée par le journal britannique.

Imprévisible selon Météo France

Plus largement, un tel phénomène particulier ne peut pas être ainsi prévu. En effet, en réalité, l’arrivée d’une vague de froid ne peut s’anticiper que deux semaines à l’avance. Météo France travaille actuellement sur les prévisions allant d’octobre à décembre prochains.

Quant aux prévisions saisonnières que les météorologues français réalisent, si elles peuvent se projeter à six mois, elles ne sont absolument pas en mesure d’indiquer avec précision les tendances météo d’une saison.