Le mystère du yéti résolu ?

30 novembre 2017 à 10h35 par La rédaction

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La légende de "l'abominable homme des neiges" risque d'en pâtir : des analyses ADN de restes supposés de "Yétis" montrent que cette créature mystérieuse serait en fait un ours des hautes montagnes de l'Asie, selon une nouvelle étude publiée hier. Ce n'est pas la première fois que la génétique tente de faire un sort au Yéti, parfois décrit comme une sorte de grand singe sévissant dans ces régions.

Des dents et des os annalysés

Co-auteur de la nouvelle étude publiée dans Proceedings of the Royal Society B, Charlotte Lindqvist, professeur associé de biologie à l'Université de l'État de New York, a travaillé, pour sa part, sur neuf échantillons de restes supposés de Yétis. Fragment d'os, dent, morceau de peau, poils ou matières fécales ont été collectés dans les montagnes de l'Himalaya et le plateau tibétain sur une période allant de la fin des années 1930 à récemment.

Trois espèces d'ours en lice 

Après analyse ADN, l'un d'eux s'est avéré provenir d'un chien. Les huit autres échantillons correspondent à des ours noirs d'Asie, des ours bruns d'Himalaya et à des ours bruns tibétains. "Selon nos résultats, le Yéti est un ours qui vit dans la région actuellement", résume Charlotte Lindqvist. Cela peut être n'importe lequel de ces trois ours locaux. L'ours brun de l'Himalaya est une sous-espèce de l'ours brun. Il est doté d'une fourrure assez claire et rousse. L'ours brun du Tibet a une fourrure plus foncée avec un collier  blanc autour du cou. Le troisième larron est l'ours noir d'Asie. Il est plus petit et porte une sorte de collier blanc sur son poitrail.

"Les gens adorent les mystères"

Pour Charlotte Lindqvist, les résultats de l'étude permettent de montrer que le mythe du Yéti "puise ses racines dans des faits biologiques réels" et se rattache aux ours locaux. Est-ce pour autant la fin du mythe ? Charlotte Lindqvist ne le pense pas. "Ce mythe est important pour la région de l'Himalaya et le folklore local" et il va le rester.