L'interdiction des portables dans les spectacles se répand aux Etats-Unis

13 décembre 2019 à 11h49 par La rédaction

RADIO STAR

La méthode peut paraître drastique mais au final, il parait que ce ne serait que du bonheur ! Tout a commencé à New-York dans un théâtre du célèbre quartier de Broadway à New York, quand un spectateur a été obligé de laisser son portable au vestiaire. "C'est un peu comme si j'avais une partie de moi en moins", confie l'homme. Mais une fois le spectacle commencé, ses anxiétés se dissipent et il relâche la pression numérique. "Je n'y ai en réalité même pas pensé", raconte-t-il à l'AFP. 

Madonna, Florence Foresti, Dave Chapelle

En France, l'humoriste Florence Foresti a été la première artiste française, "pour éviter les enregistrements pirates et assurer le lien avec les spectateurs", à déployer le système américain Yondr, du nom de cet étui à fermeture magnétique qui accueille les téléphones des spectateurs pendant un spectacle. Aux Etats-Unis, cette expérience est en passe de devenir une tendance dans les concerts ou autres représentations théâtrales. Le comédien Dave Chappelle ou l'icône pop Madonna ont adopté le système. Pas d'inquiétude, il reste possible de se faufiler hors de la salle et d'utiliser son mobile dans des zones dédiées. L'objectif est de réduire les distractions des artistes et des spectateurs, d'impliquer le public et d'empêcher les représentations de fuiter sur le web. 

Une philosophie de vie

Derrière ce projet de confiner les téléphones portables, il y a Graham Dugoni, 33 ans, créateur de la société Yondr qui fabrique les étuis pour portables. Quand il a essayé de vendre son idée à San Francisco, le temple de la technologie, le jeune homme a rencontré des résistances. Le concept n'a pas "fondamentalement la cote auprès de nombreuses sociétés technologiques", dit-il.

Mais il n'a pas renoncé, persuadé qu'une telle startup - finalement créée en 2014 - était indispensable pour aider "à basculer dans l'ère numérique d'une manière qui n'altère pas le sens de la vie des gens". "Il est très important que l'artiste ait un endroit sûr où jouer ; que les fans puissent apprécier d'être happés par quelque chose", justifie-t-il. Aujourd'hui, Graham Dugoni en a fait une philosophie de vie et a renoncé au smartphone pour revenir au vieux téléphone à clapet, car il était simplement exposé à "trop de signaux sensoriels".