Hôpitaux : positifs au Covid, les soignants sont autorisés à exercer

La situation est rare mais elle s'est produite dans différents hôpitaux. Mais c’est la CGT du CHU de Nantes (Loire-Atlantique) qui est montée au créneau. Le syndicat a pointé du doigt quelques médecins mais aussi des paramédicaux (aides soignants, infirmiers) qui continuent de travailler au CHU alors qu’ils ont été testés positifs au Covid-19. En particulier au service des urgences. "Cela constitue une mise en danger de la vie d’autrui, accuse Olivier Terrien, délégué CGT. Il manque des médecins, des soignants, l’administration doit recruter pour remplacer ceux qui sont testés positifs."

Des cas similaires dans d’autres hopitaux

Alors que dans une entreprise lambda, il est demandé à un salarié positif à un test PCR ou même simplement cas contact, de rester confiné chez lui, le fait que quelques-uns continuent de travailler dans les hôpitaux peut surprendre, voire choquer. Mais c’est légal, répond le CHU. "Dans un avis du 23 mai 2020, le Haut conseil de la santé publique, autorise par dérogation, dans des circonstances exceptionnelles et afin d’assurer la continuité des soins (un impératif), des professionnels positifs au Covid-19 de venir travailler."

Des situations similaires ont été signalées en septembre au CHU de Nice ou encore dans les hôpitaux de Bourgoin-Jallieux ou Puy en Velay. "Cela se fait uniquement pour le personnel qui n’a aucun symptôme, pas de toux, pas de nez qui coule et qui est volontaire", insiste le Pr Jean Reignier, chef du service de réanimation médicale au CHU de Nantes, qui s’exprime au nom de son seul service. "Cela reste très rare", insiste-t-il.