Gravement défigurée, elle frôle la mort à cause… d’une coloration pour cheveux

27 novembre 2018 à 18h53 par La rédaction

RADIO STAR

C’est une expérience dont Estelle se souviendra toute sa vie. Un jour qu’elle aurait aimé ne jamais vivre. À 19 ans, la jeune étudiante française en anglais a failli mourir parce qu’elle a voulu se teindre… les cheveux !

"Vous voyez les contours de mon visage, raconte Estelle au Parisien. Je n’ai presque plus rien, c’est vraiment moi là". Car, comme elle le montre sur plusieurs photos, la jeune femme s’est métamorphosée après sa coloration. Gravement défigurée, Estelle était méconnaissable.

"J’ai fait une bêtise"

Le produit qu’elle a utilisé est l’une des simples colorations pour cheveux d’une célèbre marque que l’on retrouve dans n’importe quel supermarché. Et celle-ci contenait, comme 90 % des teintures disponibles dans le commerce, de la PPD, un produit hautement allergisant.

L’étudiante avait déjà fait une petite réaction instantanée lors d’une précédente expérience. Estelle avait donc pris le soin de tester le produit sur sa peau avant de réaliser sa coloration. Mais, contrairement à ce que préconise la notice, la jeune femme n’a attendu que 30 minutes au lieu de… 48 heures.

"J’ai fait une bêtise et j’ai envie de dire aux autres, ne faites pas comme moi !" clame Estelle. "Il faudrait aussi que les mises en garde soient plus claires et alarmistes, surenchérit sa maman. Qui parvient à lire ça ? Le résultat peut être dramatique."

"J’avais une tête d’ampoule"

Après sa colo’, le cuir chevelu d’Estelle commence à la gratter. Puis, le haut de son crâne commence à enfler. Elle combat le tout avec des antihistaminiques et une crème contre les démangeaisons. Sauf que le lendemain, la situation s’est aggravée.

Direction les urgences où elle est immédiatement prise en charge. Son tour de tête fait alors 63 cm contre 56, en moyenne. "Ils nous ont dit qu’ils étaient habitués." Une perfusion aux corticoïdes et aux antihistaminiques plus tard, Estelle peut rentrer chez elle mais elle se sent toujours mal. "J’avais l’impression d’être dans un bocal."

Sa langue gonfle, son cœur s’accélère, elle respire mal

"On nous a dit, ça va partir, raconte sa maman. Je ne le sentais pas, on a filé à l’hôpital Mondor, à Créteil." Une décision qui a probablement sauvé sa fille puisque, dans la voiture, Estelle s’étouffe. Sa langue gonfle, son cœur s’accélère, elle respire mal. "Les médecins m’ont fait une piqûre d’adrénaline, m’ont gardé toute la nuit", raconte la jeune femme qui s’en sort finalement après une belle journée de frayeur.

Aujourd’hui Estelle et sa maman veulent alerter les personnes qui se laisseraient tenter par une coloration. "Ils nous disent, voilà pourquoi il faut faire une coloration chez un professionnel et non à domicile, reprend Estelle, d’un sang-froid étonnant. Mais la PPD est dans toutes les teintures."