Coronavirus : malgré la pandémie, le trafic d'écailles de pangolins continue

21 avril 2020 à 10h51 par La rédaction

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Rien n'y fait... même pas une pandémie ! Le 31 mars 2020, 6,16 tonnes d'écailles de pangolins ont été saisies à Port Kelang, en Malaisie, selon l'association Robin des bois. La cargaison, estimée à 17,9 millions de dollars (soit 2 900 dollars par kilo d'écailles), avait vraisemblablement pour destination la Chine, pays où la demande d'écailles de pangolins, utilisées à des fins médicinales, est particulièrement importante. Le pangolin fait partie des animaux les plus touchés par le trafic au monde. Les pangolins chinois, philippins et javanais sont aujourd'hui en danger critique d'extinction.

Il s'agit de la saisie d'écailles la plus importante en Malaisie depuis le début de l'année. Officiellement, le porte-conteneur incriminé transportait des noix de cajou en provenance de l'Afrique de l'Ouest. La durée d'un voyage entre l'Afrique de l'Ouest et la Malaisie étant d'environ deux mois, ce trafic, selon l'association, aurait donc été organisée début 2020, c'est-à-dire après le début de l'épidémie de Covid-19, et ce, alors que l'émergence de zoonoses est fortement liée au trafic d'espèces sauvages.

Cette filière de trafic avait déjà été repérée à plusieurs reprises par les autorités : en mai 2019, 5 264 tonnes d'écailles de pangolins avaient été saisies au Vietnam dans deux conteneurs maritimes en provenance du Nigéria. Le chargement contenait 151 sacs d'écailles, et 63 sacs de noix de cajou. En 2012 et 2014, des cornes de rhinocéros et de l'ivoire avaient également été trouvés dans des porte-conteneurs transportant officiellement des fruits à coque.