Attentats du 13 Novembre : une fausse victime condamnée à six mois de prison ferme

16 octobre 2018 à 12h30 par La rédaction

RADIO STAR

Alexandra D., jeune Parisienne de 32 ans qui a reconnu s’être fait passer pour une victime des attentats djihadistes du 13 novembre 2015, a été condamnée ce mardi à Paris à deux ans de prison, dont six mois ferme, pour escroquerie et faux témoignage.

"J’aurais peut-être pu les sauver"

Le tribunal correctionnel a assorti les 18 mois de sursis à une mise à l’épreuve comprenant notamment une obligation de soins. La jeune femme était notamment jugée pour avoir escroqué le Fonds de garantie des victimes du terrorisme et autres infractions pénales (FGTI) à hauteur de 20 000 euros.

Le 2 octobre, le parquet a requis 18 mois ferme. Ce jour-là, la jeune femme, qui aurait dû passer la soirée au Carillon mais avait changé de projet au dernier moment, s’est présentée en sanglot à l’audience. "Après, je me suis dit Putain Alex, tu aurais dû y être ! Je portais en moi cette culpabilité… Si j’avais été là, j’aurais peut-être pu les sauver", a-t-elle expliqué. 

La cicatrice au bras, un détail de trop

Alexandra D. qui a prétendu de longs mois avoir été présente sur la terrasse du Carillon s’était fait tatouer près d’une cicatrice au bras "Fluctuat nec mergitur", symbole de la résilience de la ville de Paris après la vague d’attentats. En réalité, cette cicatrice provenait d’une blessure lors d’un accident en kite surf.

C’est d’ailleurs ce détail de trop qui a fini par alerter le Fonds de garantie, la jeune femme refusant sous divers prétextes de réaliser l’expertise médicale qui l’aurait nécessairement confondue. Avant cela, elle avait pourtant convaincu l’Association française des victimes du terrorisme (AFVT), qui s’est constituée partie civile, de la sélectionner pour un séjour thérapeutique d’une semaine en Normandie, d’un coût de 2800 euros.