Assassinat de Samuel Paty : la collégienne qui l’avait accusé a avoué avoir menti

8 mars 2021 à 8h58 par FARGIER Emilie

RADIO STAR

La collégienne qui avait accusé Samuel Paty d’islamophobie a avoué avoir menti. Lors de sa garde à vue, elle a reconnu qu’elle n’était pas présente lors du cours du professeur sur la liberté d’expression, selon une information du "Parisien" dimanche 7 mars confirmée auprès de son avocat par Franceinfo et BFMTV.

Lors de ce fameux cours, Samuel Paty avait diffusé des caricatures du prophète Mahomet. L’adolescente de 13 ans et son père avaient déposé plainte contre l’enseignant pour diffusion d’image pornographique le 8 octobre. Une polémique était née sur fonds d’accusation d’islamophobie, relayée sur les réseaux sociaux par le père de la collégienne et Abdelhakim Sefrioui, un militant islamiste fiché S. Quelques jours plus tard, Abdoullakh Anzorov assassinait Samuel Paty.

Les enquêteurs avaient par la suite découvert que l’adolescente n’était présente que la veille du cours de Samuel Paty, et que ce dernier n’avait pas contraint les élèves musulmans à quitter sa classe. Confrontée, la collégienne a maintenu ses propos avant d’avouer. C’est une camarade qui lui a parlé du cours le lendemain. Elle n’a pas pu y assister en raison de son exclusion liée à son absentéisme chronique, selon le Parisien. Selon le quotidien, elle a menti à son père, dont elle est très proche et qu’elle décrit comme dans une bulle, pour ne pas le décevoir.

Assurant que l’adolescente n’avait pas d’intention néfaste, son avocat Me Mbeko Tabula a affirmé auprès de Franceinfo qu’elle avait été "poussée par des camarades de classe à rapporter ce qu’ils ont vu alors qu’elle était absente. Du coup, elle a joué un rôle de porte-parole par rapport à ce qui a été diffusé". "Jamais elle n’aurait pu s’imaginer que les choses allaient dégénérer de cette manière. Jamais, au grand jamais", a-t-il continué, estimant qu’il était "totalement impossible de faire porter la responsabilité de cette tragédie sur ses petites épaules".

Selon le quotidien, l’adolescente a désormais repris sa scolarité loin du collège du bois d’Aulne, où a eu lieu le drame.