Prison : les Français favorables à des conditions de détention plus sévères

10 avril 2018 à 8h10 par La rédaction

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Les 27 et 28 mars, l’Ifop a sondé 1013 Français afin de comprendre le regard qu’ils portent sur la situation des prisons et comment ils conçoivent le rôle de la détention. Dans ce sondage, les personnes interrogées se disent favorables à des conditions de détention bien plus dures pour les détenus.

La population carcérale

Seules 47 % des personnes interrogées souhaitent diminuer le nombre de personnes en détention provisoire, contre 64 % en 2000. Par ailleurs, 40 % seulement se déclarent favorables à l’augmentation du budget des prisons pour améliorer les conditions de vie des détenus, contre 68 % il y a 18 ans.

Le traitement des détenus en France

50 % des Français interrogés jugent, qu’aujourd’hui, les détenus sont trop bien traités. En janvier 2000, ils n’étaient que 18 % à le dire.

À quoi sert la détention ?

49 % des Français interrogés estiment que la prison sert avant tout à priver les détenus de liberté (contre 21 % en 2000). 45 % pensent, eux, que la détention doit préparer la réinsertion des détenus dans la société (contre 72 % en 2000).

Paradoxalement, 72 % des personnes interrogées estiment qu’il faut renforcer les programmes de réinsertion des détenus ; 53 % qu’il faut permettre un accès plus large d’enseignants et d’artistes en détention. Par contre, 37 % seulement des personnes interrogées (contre 77 % en 2000) estiment qu’il faut augmenter le droit de visite aux détenus. 

De quoi ont besoin les détenus ?

Si 93 % des personnes interrogées jugent justifié que les médecins consultent et soignent dans les prisons, seulement 57 % se disent favorables à l’intervention des agents de Pôle emploi en détention et 47 % pour l’entrée des représentants religieux derrière les barreaux.

Par ailleurs, la majorité des Français est favorable à ce que les détenus aient accès à des livres, à une salle de sport, à des sanitaires individuels et à la télévision. Par contre, la plupart sont opposés à ce que les prisonniers aient accès à un ordinateur, à internet, à un téléphone portable.