Coronavirus : un des Français rapatriés à Carry présente "des symptômes"

31 janvier 2020 à 14h33 par La rédaction

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L'un des Français rapatriés de Chine et arrivés en France ce vendredi midi présente "des symptômes" de la maladie, a indiqué ce vendredi la ministre de la Santé Agnès Buzyn. "Cette personne a été directement transférée à l'hôpital de la Timone et elle sera testée évidemment", a précisé la ministre lors d'une conférence de presse à l'aéroport de Marignane. Pendant le vol, les passagers se sont vus distribuer des masques chirurgicaux, à changer régulièrement.

En début d'après-midi, Agnès Buzyn avait accueilli les passagers en provenance de Wuhan sur la base militaire d'Istres. Les 200 Français et quelques étrangers, rapatriés pour fuir le coronavirus, avaient applaudi à l'atterrissage sur le sol français peu avant 12h30. "Nous nous sommes assurés que les conditions d'accueil à Wuhan… à Carry-le-Rouet, seront à la hauteur de votre soulagement", leur a par ailleurs assuré Agnès Buzyn, son lapsus suscitant quelques rires. "Tous les Français vous attendent […] Reposez-vous, bon retour sur le sol français", leur a-t-elle lancé.

Les passagers seront confinés pendant 14 jours dans un centre de vacances en bord de mer, à Carry-le-Rouet. La ministre a aussi précisé que les visites extérieures seraient interdites mais qu'ils pourraient recevoir des colis. À Carry-le-Rouet, le Club Vacanciel, entouré d'une grande pinède, est situé dans une calanque accessible uniquement par une étroite impasse de la petite station balnéaire de 5800 habitants, à une trentaine de kilomètres de Marseille. Dès vendredi matin, son accès était interdit par de nombreux gendarmes.
 
"Le cahier des charges était assez clair, (il fallait) un lieu agréable et un endroit où il y avait suffisamment de place", avait souligné jeudi le directeur général de la santé Jérôme Salomon.
  Environ 80 réservistes sanitaires, se relayant par équipes, seront mobilisés au sein du centre, pour une durée de deux semaines renouvelable une fois, précise un arrêté publié dans la nuit. Pendant leur période d'isolement, les rapatriés vont faire l'objet d'une surveillance médicale pour s'assurer qu'ils ne sont pas contaminés par le virus.